En 1883, l’ingénieur-voyageur Conrad Claeys est envoyé par la Compagnie de Fives-Lille en Argentine. L’entreprise construit des trains, des ponts, des sucreries dans le monde entier. En cette fin de XIXe siècle, la mondialisation de l’économie est en marche et Conrad Claeys est un pionnier.
Un siècle et demi plus tard le phénomène s’est banalisé ; des ingénieurs français sillonnent toujours le monde pour la même société : comme Conrad Claeys, Lionel Goiset doit installer une nouvelle usine, non plus en Argentine, mais en Chine. Le rayonnement international de cette entreprise du Nord de la France a longtemps fait la fierté de ses ouvriers.
Dans les années 50, elle employait plus de 5 000 personnes dans ses gigantesques ateliers de Lille. Puis la mondialisation est devenue synonyme de délocalisation et de fermetures d’usines…
L’industrie française a dû s’adapter.
Qu’en reste-t-il encore aujourd’hui dans ce monde globalisé ?