Né dans la casbah d’Alger le chaabi, musique du peuple, arrive en France avec les nombreux Algériens qui prennent le bateau dans les années 60, rêvant d’un destin meilleur en terre d’exil. Madani est de ceux-là. Dans sa valise, il transporte ses rêves et son amour pour le chaabi, et s’installe à Roubaix où il travaille dans les filatures. Il fera partie de ces artistes ouvriers qui animeront de chaudes soirées réconfortantes dans les cafés de la métropole lilloise jusque dans les années 80. Licencié de chez Phildar, et victime d’un grave accident de la route qui brisera son corps, sa mémoire et ses espoirs artistiques, Madani s’accroche à la musique et à la poésie pour surmonter les épreuves de la vie. Le chaabi c’est son blues à lui, qu’il partage dès que possible avec les musiciens plus jeunes qui viennent jouer avec lui à Roubaix. Et alors dans ses yeux continue de briller la malice du gamin d’Alger.
Madani, une vie en chaabi
Documentaire