Dans un contexte d'hostilité généralisée, il subsiste un endroit à Calais où les migrants restent accueillis et soignés.
L'hôpital et son service la Pass -permanence d'accès aux soins- sont un lieu où l'écoute et la bienveillance s'exercent encore au nom de la mission de service public. Claire Lonnoy, infirmière, Etienne Louis, infirmier, le médecin urgentiste, Mohamed El Mouden, Liza et Ashraf Haroon Hashemi, des professionnels afghans ou encore le médecin-psychiatre Philippe Legrand travaillent à Calais où ils soignent des maux de tête, de ventre, la gale ou la tuberculose, les blessures de la frontières, les dépressions... Sans y avoir été spécialement préparés, ces citoyens sont, au quotidien, confrontés à la violence des conditions de vie des exilés.
Après plusieurs années, ils sont partagés entre enthousiasme et usure, entre bienveillance et difficultés à se comprendre. Leur rencontre avec les exilés les a changés et a transformé leur façon de soigner.